Introduction:
L’auxiliaire de puériculture est un professionnel de santé indispensable dans le domaine de la petite enfance. Chargé d’accompagner les nourrissons et les jeunes enfants dans leurs premiers pas de vie, il exerce une fonction à la fois technique, éducative et humaine. Ce métier requiert une grande capacité d’écoute, de patience et une solide formation pour répondre aux besoins spécifiques des tout-petits.
Dans cet article, nous allons explorer les missions, les compétences requises, le parcours de formation, les débouchés professionnels ainsi que les qualités humaines nécessaires pour devenir un(e) bon(ne) auxiliaire de puériculture.
Qu’est-ce qu’un(e) auxiliaire de puériculture?

L’auxiliaire de puériculture est un professionnel paramédical qui travaille sous la responsabilité d’une puéricultrice ou d’une infirmière. Il ou elle prend en charge les soins de base, l’hygiène, l’alimentation et la sécurité des enfants de la naissance jusqu’à six ans environ. Ce métier est principalement exercé dans des structures comme les maternités, les crèches, les hôpitaux ou les centres de protection maternelle et infantile (PMI).
L’objectif principal de l’auxiliaire est de veiller au bien-être physique et psychologique des enfants, tout en accompagnant les parents dans leur rôle éducatif.
Les missions principales de l’auxiliaire de puériculture
Les tâches de l’auxiliaire de puériculture varient selon son lieu d’exercice, mais elles reposent toujours sur les mêmes piliers : soins, sécurité, éveil et accompagnement. Voici les principales missions :
1. Assurer les soins de base
L’auxiliaire de puériculture est responsable de l’hygiène des enfants : changement de couches, toilette, habillage. Il veille aussi à la propreté de l’environnement de vie (lits, matériel, chambres ou espaces de jeu). Il peut également être amené à effectuer des soins simples, comme prendre la température ou surveiller l’état général de l’enfant.
2. Participer à l’alimentation
Préparer les biberons, donner les repas ou aider à l’alimentation en fonction de l’âge de l’enfant fait partie intégrante de son travail. Il veille à respecter les régimes alimentaires spécifiques, les quantités et les horaires.
3. Favoriser le développement de l’enfant
Au quotidien, l’auxiliaire propose des activités d’éveil adaptées à l’âge des enfants (jeux, chansons, lecture, peinture…). Il participe ainsi activement à leur développement moteur, affectif et social.
4. Assurer la sécurité
La surveillance constante des enfants est essentielle pour prévenir les accidents domestiques ou médicaux. L’auxiliaire s’assure que les lieux sont sécurisés et que les enfants sont en bonne santé.
5. Accompagner les parents
L’auxiliaire de puériculture joue aussi un rôle d’accompagnement auprès des familles. Il rassure, conseille et soutient les parents, en particulier lors du retour à domicile après un accouchement ou lors de l’intégration en crèche.
Les qualités et compétences requises
Le métier d’auxiliaire de puériculture exige un certain nombre de compétences techniques, mais aussi de qualités humaines. En voici les principales :
1. L’écoute et l’empathie
Travailler avec de jeunes enfants et leurs familles nécessite une grande capacité d’écoute, de bienveillance et de compréhension.
2. La patience et la douceur
Les enfants, en particulier les tout-petits, ont besoin de stabilité émotionnelle. L’auxiliaire doit savoir rester calme, rassurante et patiente en toutes circonstances.
3. Le sens de l’observation
Déceler un changement de comportement ou un signe de malaise chez un enfant est essentiel pour assurer sa santé et son bien-être.
4. Le sens du travail en équipe
L’auxiliaire travaille en collaboration avec d’autres professionnels : infirmiers, éducateurs de jeunes enfants, médecins, etc. La communication et la coopération sont donc indispensables.
5. La rigueur et l’organisation
Respecter les protocoles d’hygiène, suivi des plannings stricts, anticiper les besoins : autant de tâches qui demandent de la rigueur et un bon sens de l’organisation.
La formation pour devenir auxiliaire de puériculture
1. Le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP)
Le DEAP est le diplôme requis pour exercer ce métier. Il se prépare en un an dans un institut de formation agréé (IFAP). Il est accessible dès l’âge de 17 ans, avec ou sans le baccalauréat. La sélection se fait via Parcours Up ou sur dossier et entretien selon les établissements.
2. Le contenu de la formation
La formation comporte environ 1540 heures, réparties entre :
- 600 heures d’enseignement théorique (cours, travaux dirigés, simulations…)
- 840 heures de stage clinique (dans différents lieux d’accueil d’enfants)
Les modules d’enseignement couvrent les thématiques suivantes :
- Accompagnement de l’enfant dans les activités de la vie quotidienne
- État clinique d’une personne
- Ergonomie et mobilisation
- Hygiène et soins
- Relation et communication
- Transmission des informations
- Travail en équipe pluriprofessionnelle
3. La validation des compétences
L’élève est évalué tout au long de l’année, en contrôle continu et lors de mises en situation pratiques. À l’issue de la formation, l’obtention du DEAP permet de travailler directement dans le secteur de la petite enfance.
Les lieux d’exercice du métier

L’auxiliaire de puériculture peut exercer dans divers établissements :
1. En milieu hospitalier
Dans les maternités, les services de néonatalogie ou de pédiatrie, l’auxiliaire assiste les infirmiers et les puéricultrices dans les soins aux nourrissons hospitalisés. Il veille à leur confort et aide les jeunes mamans à prendre soin de leur bébé.
2. En crèche ou halte-garderie
Ici, l’accent est mis sur l’éveil et l’accompagnement éducatif. L’auxiliaire contribue à la mise en place d’activités, à l’accueil des enfants et à la gestion du quotidien.
3. En PMI (Protection Maternelle et Infantile)
Les auxiliaires travaillent aux côtés des sages-femmes et des médecins pour accompagner les familles en difficulté, assurer des suivis de santé et participer aux actions de prévention.
4. À domicile
Certaines auxiliaires choisissent de travailler à domicile, via des services d’aide à la personne ou en libéral. Elles interviennent alors directement auprès des familles, dans le cadre de retours de maternité ou de situations particulières.
Les perspectives d’évolution
Le métier d’auxiliaire de puériculture peut évoluer de différentes manières :
1. La spécialisation
Avec de l’expérience, l’auxiliaire peut se spécialiser en néonatalogie, en pédiatrie lourde ou en accompagnement de l’enfant handicapé.
2. La reconversion
Il est possible de reprendre des études pour devenir :
- Infirmier(ère)
- Éducateur(trice) de jeunes enfants
- Puéricultrice (après un diplôme d’infirmière et une spécialisation)
- Moniteur-éducateur
3. Les concours internes
Certains concours de la fonction publique permettent aussi d’évoluer vers des postes d’encadrement ou d’animateur territorial.
Les avantages et les inconvénients du métier
Avantages
- Un métier humain et gratifiant
- Un secteur en demande constante de personnel qualifié
- Des débouchés variés
- Des journées riches et peu routinières
Inconvénients
- Travail physique et émotionnellement intense
- Horaires irréguliers (week-ends, nuits en milieu hospitalier)
- Salaires parfois modestes en début de carrière
Rémunération de l’auxiliaire de puériculture
En début de carrière, dans le secteur public, l’auxiliaire de puériculture gagne environ 1 700 € brut par mois. Ce salaire peut augmenter avec l’ancienneté, les primes et les spécialisations.
Dans le secteur privé ou en libéral, la rémunération est variable selon l’expérience et le type d’établissement.
Témoignage : Le quotidien d’une auxiliaire de puériculture

« Ce métier est une vocation. Chaque jour est différent, et chaque sourire d’enfant est une récompense. Certes, c’est un métier exigeant, mais il offre tellement en retour. Le lien avec les enfants, la confiance des parents, et la richesse des échanges avec l’équipe font de mon quotidien un vrai bonheur. » – Sophie, auxiliaire de puériculture en crèche depuis 8 ans
Conclusion:
Le métier d’auxiliaire de puériculture est bien plus qu’un simple emploi : c’est une mission. Il demande dévouement, sens de l’écoute et une grande capacité d’adaptation. Dans un monde où la petite enfance est de plus en plus valorisée, ces professionnels jouent un rôle essentiel dans l’éveil, la santé et le bien-être des enfants.
Avec une formation accessible et des débouchés nombreux, ce métier séduit chaque année de plus en plus de jeunes, en quête de sens et d’utilité. Si vous aimez les enfants, si vous souhaitez participer activement à leur développement, et si vous êtes prêt à vous engager dans une carrière humaine, devenir auxiliaire de puériculture+ peut être un choix épanouissant et valorisant.